“Drive” de Cliff Martinez : la BO brut de décoffrage !

Si le film “Drive” cartonne autant en salle, ce n’est pas seulement dû à sa réalisation purement géniale ou au charisme de Ryan Gosling ou bien encore à son script basique mais efficace. C’est un ensemble de détails y compris la BO envoûtante que l’on doit à Cliff Martinez, habituel collaborateur de Steven Soderbergh (8 collaborations) et qui nous colle au siège par la grâce de ses beats, en est une partie intégrante. Le précédent film de Nicolas Winding Refn utilisait des guitares électriques dans un film de vikings pour un résultat bluffant et là encore, il surprend en utilisant de l’électro dans un monde de grosses caisses plutôt fréquenté par des rouleurs de mécaniques issus du hip-hop (type “Fast and furious”). Il en résulte une BO indispensable, qui certes n’égale pas la puissance des images du film mais qui prolonge l’expérience avec délice.

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Les 5 premières pistes ne sont pas signées par Cliff Martinez mais sont l’oeuvre d’autres artistes, composées en marge du film. On ouvre par “Nightcall” de Kavinsky feat. Lovefoxxx et produit par la moitié des Daft Punk. Envoûtant au possible et parfait résumé du rythme du film. Suit donc “Under your spell” de Desire, assez similaire au précédent. Puis vient “A real hero” de College feat Electric youth, le sublime “Oh, my love” de Riz Ortolani feat Katyna Ranieri et sa voix douce qui monte petit à petit pour une explosion d’une émotion rare, et enfin “Tick of the clocks” de Chromatics et son beat simple mais obsédant.

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Enfin, place sur les 14 pistes suivantes au travail exquis de Cliff Martinez dont les sons prennent encore plus d’ampleur avec les images du film mais qui restent toutefois d’un très bon niveau. L’ennui, quand on fait des sons d’ambiance, c’est que seul, ils apparaissent assez répétitifs (cf “Force marker” de Brian Eno de la BO de “Heat“). Toutefois, içi, quelques morceaux se révèlent géniaux, même sans les images qu’ils illustrent tels que “Rubber head“, “They broke his pelvis“, “Kick yout teeth“, “After the chase” ou encore “Wrong floor“. Ce qui frappe surtout, c’est l’impression que Martinez utilise à peine quelques notes et des ambiances similaires mais qu’il arrive à chaque fois à les réinventer pour en faire quelque chose de nouveau, d’innatendu, allant de la lenteur extrême jusqu’au son le plus sourd possible en passant par des mélodies harmonieuses.

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Cette BO s’avère au final un must du genre électro, imposant sa marque dans les tympans de l’auditeur, appuyant avec brio certaines des meilleures séquences du film. Un disque à écouter à tête reposée, les yeux clos et dans le noir absolu. Une bonne expérience.

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