Musicien à son compte : quelle différence entre les statuts d’auto-entrepreneur et d’artiste-auteur ?

Quand on souhaite vivre de sa musique, il est obligatoire de souscrire à un régime fiscal. Outre le statut de salarié, vous pouvez très bien mener votre petite entreprise. Dans ce cas, vous pouvez opter pour la micro-entreprise ou pour le statut d’artiste-auteur. Quels sont les avantages et les inconvénients de ces statuts quand on est musicien ?

Etre artiste-auteur

Un artiste-auteur est un indépendant qui produit des œuvres originales dans n’importe quel domaine (musique, littérature, danse, arts-plastiques, etc). Toutefois, ce statut exclut toutes les activités d’exécution. Donc, dans le cas d’un musicien, il peut composer des œuvres mais par les interpréter et facturer la prestation avec ce statut.

Dans le cas où vous composez des œuvres musicales pour les revendre, vous pouvez travailler en tant qu’artiste-auteur. Si vous souhaitez les jouer en public, il faudra changer de statut. En ce qui concerne les démarches juridiques et administratives, vous devrez vous déclarer auprès de l’URSSAF et de la Sécurité Sociale des artistes-auteurs. Au niveau du régime fiscal, vous avez le choix entre les trois suivants : BNC (Bénéfices non Commerciaux), Micro-BNC ou Traitements et Salaires (TS).

Etre auto-entrepreneur

Dans le cadre d’une micro-entreprise, il n’y a pas de limitation d’activité, dans le sens où si on reprend l’exemple du compositeur-interprète, ce dernier peut composer et interpréter ses morceaux et les facturer en tant qu’auto-entrepreneur sans soucis. Par ailleurs, il est utile de préciser qu’on peut cumuler les statuts d’artiste-auteur et d’auto-entrepreneur ce qui permet de facturer les revenus “accessoires” qui ne sont pas facturables en tant qu’artiste-auteur.

Néanmoins, il convient de savoir qu’en tant que musicien, les chiffre d’affaires annuel est plafonné à 72 500 euros. Au-delà de cette limite, vous sortez du régime de la micro-entreprise au bout de deux ans et devrez basculer sur un régime réel comme l’EIRL.

En ce qui concerne les démarches, il est facile de s’enregistrer en tant qu’auto-entrepreneur. En effet, depuis votre appareil mobile, vous pouvez créer votre micro-entreprise et obtenir votre numéro SIRET ainsi que votre extrait Kbis qui justifie de votre activité à l’instar d’une “carte d’identité pour entreprise”. Soit dit en passant, il est possible d’obtenir ce document à tout moment grâce au site kbis.pro.

Lequel choisir ?

Si votre activité est limitée à la création, il est préférable de s’engager vers un statut d’artiste auteur car les cotisations sont allégées, vous aurez le même niveau de protection sociale qu’un salarié et un crédit de formation de 7200 euros par ans. Toutefois, si vous envisagez une activité plus large et que vous voulez éviter des démarches chronophages, il est plus judicieux de vous orienter vers un statut d’auto-entrepreneur.

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