The H.O.S.T “Sound the Charge”

Cornaqué depuis peu à la promo par le camarade Pat Kebra (ex-guitariste du groupe Oberkampf), The H.O.S.T est un combo originaire de Marseille dont les deux mamelles préférées sont aussi bien le rock que le folk. Formé en 2006, le quatuor a connu une évolution tranquille tout en empilant les concerts et les expériences en studio. Bref, dix ans plus tard, il devenait nécessaire de profiter de toutes ces connaissances accumulées pour passer à la vitesse supérieure. C’est chose faite avec cet album qui, même s’il n’est pas le disque de la décennie, nous laisse écouter de bien belles ritournelles surtout quand elles arborent des clous sur le cuir.

© DR
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Produit par Victoria Verdollin (à l’exception du titre “Don’t Give Up” enregistré à Londres par Dan Cox), ce disque bénéficie d’une sensibilité féminine qui, une fois le volume à onze, fera l’admiration de Lemmy Motörhead dès que les décibels l’auront tirés de sa sieste sur son nuage céleste.

Globalement, c’est du très bon travail, car les guitares tranchent bien dans le vif du sujet sans se noyer dans des hectolitres d’effets spéciaux à la noix. Pour ce qui est de la voix en anglais, elle passe très bien ; et Thomas Campion est parfaitement capable de faire tonner l’artillerie lourde (voire le fantastique “Don’t Give Up”) sans se coincer la glotte dans les cordes vocales. Bon, pour se qui est du rock, les amateurs vont être servis d’autant plus que les influences du groupe (grunge, stoner…) sont bien intégrées dans le paysage musical des chansons proposées.

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Le folk étant aussi une des influence majeures de The H.O.S.T, sa présence n’est pas tellement assourdissante sur le disque à l’exception du très Crosby, Still, Nash & Young “Stone from the Storm” qui peut, éventuellement, rappeler une version live de “Suite Judy Blue Eyes” sur un bootleg des supermen du folk enregistré en 1969 à Detroit.

Pour la suite, les auditeurs les plus âgés verront peut être l’ombre de Pete Seeger et son “Last Train to Nuremberg” dans le chant de la très rock “Moriarty”. Pour ce qui est du résultat, cette chanson mérite une écoute attentionnée car elle passe par tout une suite de parties à l’intensité d’exécution variable. L’ensemble n’est peut être pas parfaitement maîtrisé mais prometteur pour la suite des aventures du groupe. “Moriarty” est le genre de chanson qui sort du schéma habituel et elle mérite d’être défendue rien que pour la prise de risques.

Pour le reste, les titres très appuyés dans leur exécution comme “l’Aiglon”, “March”, “Don’t Give Up” ou le nirvanesque “Follow my Feet” sont un degré plus haut sur l’échelle de l’excitation de ce disque qui atteint déjà un nombre respectable de barreaux . Normalement, ces quatre jeunes gens parfaitement constitués ne devraient pas avoir de problème pour pécho après le concert. Dans le cas contraire, souhaitons alors que les droits d’auteur récoltés avec ce disque seront suffisamment élevés pour leur adjoindre les services d’un sexologue.

Géant Vert

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