En 1986, c’est la 2nde participation du mythique groupe de rock anglais Queen à une BO après une expérience mitigée sur “Flash Gordon” en 1980.
Au départ, le groupe est engagé pour écrire une seule chanson mais après avoir visionné le film, tous les membres décident d’écrire un morceau en rapport avec leurs scènes préférées. Et pourtant, le disque s’ouvre sur un morceau qui sera utilisé sur un autre film, le très bis et reaganien “Aigle de fer”. “One vision” donc, le titre en question, est un morceau hyper rock composé par l’ensemble du groupe (pour la 3ème fois en 13 ans de carrière) qui est composé d’un arrière-plan faisant la part belle aux synthés et qui est aussi pourvu d’un riff d’intro dévastateur. Énergique, bien produit, variant les rythmes, c’est un excellent single.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ZvFyYjUW9JE[/youtube] Clip du single “A kind of magic” réalisé par Russell Mulcahy, réalisateur du film “Highlander”
On retrouve ensuite le titre qui donne son titre à l’album et composé par le batteur Roger Taylor. Son titre s’inspire d’une des répliques du film et servira de générique de fin au film. Morceau un peu plus pop qui fait la part belle aux percus mais qui comporte un solo final démentiel de Brian May. On enchaîne ensuite avec le slow “One year of love” du bassiste John Deacon et qui sert de musique de fond à la scène du bar entre Connor et Brenda.
C’est un peu larmoyant et dans la veine des standards de l’époque. Retour à la pop avec “Pain is so close to pleasure”, track sans rapport avec le film, co-signé par Freddie Mercury et John Deacon. C’est là encore mignon tout plein tout comme le titre suivant “Friends will be friends” toujours signé du duo Mercury/Deacon. Le son est un peu plus nerveux, Brian May peut enfin se lâcher un peu et Mercury lâche quelques cris rageurs.
La suite, et bien c’est tout simplement un des plus beaux morceaux de l’histoire du groupe : “Who wants to live forever”, composé par Brian May en rentrant de la projection du film. Ballade tragique dont la partie orchestrale est arrangé par le regretté Michael Kamen, compositeur de la musique “traditionnelle” du film mais aussi de “Die Hard”, “L’arme fatale” et autres “X-Men”. Mais c’est aussi un des rares compositeurs classiques à avoir collaboré avec des rockers comme par exemple avec les Pink Floyd sur la BO de “The wall”, avec Eric Clapton (pour la saga “L’arme fatale”) ou encore avec le groupe Metallica pour l’album mythique “S & M”. Ce morceau fonctionne à la perfection, la fusion entre violons et guitares est géniale et il donne quelques frissons, grâce aussi à la magnifique voix de Freddie Mercury. La suite, c’est un morceau là encore très rageur, “Gimme the prize” sous-titré “Kurgan’s theme” ce qui veut tout dire. Hyper nerveux et électrique, composé par Brian May et entrecoupé de samples issu du film, cette petite décharge est vraiment un pur kiff. le “Don’t lose your head” qui le suit reste du même accabit. L’album se conclut sur le fameux “Princes of the universe” signé par Mercury. Ouvrant le film, le morceau se compose de 2 parties (comme “Bohemaian Rhapsody”), la 2nde étant une accélaration très signficative du rythme, moins puissante que son intro génialissime et qui me rappelle mon enfance.
La fin de l’album est constitué de réarrangements de 3 des morceaux de l’album, ces derniers n’apportant pas grand chose. Le groupe reprendra également le fameux tube “New York, New York” pour le film (vers la fin, quand Kurgan enlève Brenda et roule comme un fou dans les rues de New York) mais ce dernier n’apparaît sur aucun support connu.
Au final, “A kind of magic” reste un bon album du groupe et certains morceaux reste indissociable du film. Une vraie réussite qui efface le semi-raté sur “Flash Gordon”. Cet album relancera leur carrière dans le monde (succès du film aidant) après une petite période de creux.