Hasard des rentrées Jazz : le dernier Brad Mehldau… suis pas chaud : la blanche pochette, le paysage norvégien, une banlieue nordique, Oslo?…Connais bien, je n’y ai jamais mis les pieds. Vérification : Meldhau…Californie… La semaine se passe donc sur Highway rider. Les toutes premières notes de l’ouverture « John boy » m’évoquent d’entrée celles de « forever » de chick Corea…. Les paysages défilent, des desseins se croisent, dans les nuages s’égarent… très bon moment… tel une musique de film … Je comprend mieux l’écran blanc sur la pochette… Le dernier très bon morceau est dédicacé « for Elliott Smith » …
Du coup, je ré-écoute le délicieux double « New Moon » d’Elliott Smith abandonné 3 ans auparavant entre Raddon Chapendu et Faucogney la mer. L’album lui même est un hommage au ténébreux et isolé Nick Drake tout comme l’était l’inspiration du « Courage of others » de MidLaKe l’hiver dernier… Nick Drake, donc… Un pur génie n’ayant jamais connu le succès, suicidé (?) à 26 ans… qu’avez vous fait avant cet âge? … Il habitait toujours chez ses parents, fume tout seul dans sa chambre, ne sort pas, ne parle à personne… 3 albums crescendo vers une solitude de plus en plus exacerbée et une splendeur tragique exceptionnelle: «Fives Leaves Left» (1969), «Bryter Later» (1970) et «Pink Moon» (1972), son dernier album où il s’enregistre dans le plus strict dénuement, seul avec sa guitare…
Brad Meldhau, « Things Behind the Sun » de Nick Drake >