Zoufris Maracas, les zygotos acerbes

Mdr, tel fut ma première réaction à l’écoute de Dis Papa, mais qu’est ce que c’est encore que ces branques.

Zoufris Maracas – Les cons

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=NTTfySsWzL8[/youtube]

Mais sur Bahia, yeah, les zygomatiques toujours tendus mais cette fois avec le popotin en train de se balancer, oh oh, qui sont ces musicos aux textes acidulés si rare en cette période  qui voit le comptage des pommes si problématique que le pommier a failli ne pas y survivre, ou encore qui voit des schtroumpfs casqués en bleus courir dans les forets de la haute Mayenne après des hobbits  verts de colères. L’époque est très étrange n’est il pas, on a même survécu à la fin du monde, c’est pas tout les jours ni donné à tout le monde.

Zoufri Maracas – Bahia

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=apCCtmTf4zw&feature=related[/youtube]

Zoufris Maracas, c’est tout un poème que de retracer l’histoire de nos zygotos quasi-clandés transmutés en  musicos insoumis (j’exagère). Déjà petite indication dans le nom du groupe, bon maracas c’est clair, mais Zoufris, bonne question. C’est en fait le surnom des jeunes Algériens célibataires qui sont venus travailler, il y a de cela quelques décennies, pour reconstruire notre France chérie.

Zoufris Maracas – Et Ta Mère

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=bYg7n3vqN9c[/youtube]

Voilà donc une indication sur la cartographie libertaire et l’état d’esprit de nos deux compères Vin’s (Vincent Sanchez) et Micho (Vincent Allard), les rois de l’exomil de l’exil, du souk dans le zouk, des manouches en babouches, rumbas du bas, bref du melting pot de potes.

Zoufris Maracas – Dis Papa (Live)

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=1PqX2xukUt0[/youtube]

Ils se sont croisés à Sète à l’adolescence puis plutôt que de finir le cycle universitaire se font leur voyage initiatique à travers l’Afrique, Mali, Niger, Burkina,  en faisant du cinéma ambulant, la vie itinérante de ceux qui ne sont nulle part chez eux et qui sont de partout à la fois.

De retour, chacun suit son chemin entre la fin des études de géographie pour Vin’s et Macho, c’est direction Mexique. Ils se retrouvent en 2007 et font la manche à Montmartre puis dans le Metro ou la RA Teu Peu les mettra à l’amende, record Guinness homologué, pour 5000 euros au final.

Zoufris Maracas – J’aime pas travailler

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mxvEjC28MJ8[/youtube]

En 2008, à la demande d’un pote, ils font un festival de Bar dans la capitale et se font remarquer par leur texte à l’humour ravageur, à la poésie insurrectionnelle et leurs compos  dynamiques pour le moins.

La formation grandit au fur et à mesure du succès underground, grâce à Julio Rodrigues, ils sont rejoint par François à la batterie (mais aussi arrangeur), Mike à la gratte et  Brice à la trompette.  Studio en 2010, puis 2011, c’est le premier Lp avec  Et ta mère, suit l’excellent album Prison Dorée en 2012 qui donne le top de la fin de la galère et nous le plaisir de les croiser.

Zoufris Maracas – Koutémoué

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=nMdawYpyHY8[/youtube]

Faites vous du bien, avec des gens  bien et bons.

J’y go…

Un commentaire Ajoutez les votres
  1. La manche est aussi l’espace des hasards fulgurants et des rapprochements soudains. En 2008, ils rencontrent ainsi Titi, figure de l’underground parisien qui leur propose de participer à un festival dans les bars de la capitale. C’est à cette occasion que Julio, producteur indépendant, les remarque. Il les présente à son tour à François Causse, réalisateur, arrangeur et batteur avec lequel les Zoufris Maracas font leurs débuts en studio. Parallèlement, en 2010, le groupe La Rue Kétanou les invite pour la première fois à monter sur scène. Le public plébiscite cette « poésie de l’insoumission », emmenée par des rythmes à mi-chemin entre la chanson française, le zouk ou encore la rumba congolaise. D’une rencontre à l’autre, ils enchaînent les festivals : Sur les pointes à Vitry-sur-Seine, La Fête de l’Huma à la Courneuve, et même Les Bambous libres sur l’île de La Réunion. Entre temps, la formation s’est étoffée : outre Vin’s et Micho, François Causse s’installe à la batterie, Brice à la trompette et Mike à la guitare manouche.

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