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“Stealing society” débarque en fanfare et cette piste se révèle une excellente transition : toujours ce rythme trépidant, cette guitare déchaînée et ce chant, plus calme, qui accompagne parfaitement le tout. Au milieu du morceau, Daron Malakian se lance dans un rap enflammé, soutenu par Tankian. “Tentative” lui succède et le flow de Tankian prend feu pour un résultat somme toute classique mais toujours très agréable. “U-Fig” déboule avec une intro assez tranquille mais c’est pour mieux laisser le champ libre à Tankian qui débarque comme un fou. Piste sans relief mais qui nous laisse espérer mieux. Le gros morceau arrive…
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Et c’est “Holy mountains” qui s’impose comme le morceau pivot de la galette : intro planante avant l’arrivée de la guitare endiablée puis retour au calme. On retrouve la même envie d’expérimenter des choses différentes que dans “Radio/Video” ou “Sad statue” sur l’album précédent. Le refrain est très violent et le groupe s’impose comme l’un des porte-étendard de la contestation et se pose en véritable relève du mythique groupe de fusion Rage against the Machine. Excellent morceau, musicalement très riche là encore et qui démontre la parfaite gestion des temps forts et des temps faibles du groupe. “Vicinity of obscenity“, 4ème et dernier single de l’album, est là encore assez expérimental tout en retournant aux sources du groupe. Inclassable aussi. “She’s like heroin” est très étrange et creuse cette veine expérimentale et libre du band. Mais il est temps de conclure en douceur cet album avec 2 petite bombes : “Lonely day” d’abord (2ème single). Comme “Lost in Hollywood“, c’est une petite ballade qui a permis au combo d’étendre son public. Mélodie agréable, voix posée, paroles déprimantes bref, on lorgne du côté de Radiohead sans pour autant renier le style du groupe. Très fort. On conclut avec “Soldier side“, qui ouvrait “Mezmerize“, histoire de boucler la boucle. Titre magnifique et déchirant, il résume un sentiment complexe : la valorisation du sacrifice des soldats au nom d’une cause injuste et qui sacrifie des milliers de vies au nom d’intérêts douteux. A la manière de nombreux films anti-Bush (comme “Dans la vallée d’Elah“), cette chanson critique un gouvernement plus qu’un pays bref, un hymne patriotique mais intelligent. Et comme la mélodie est magnifique, ça ne gâche rien.
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Au final, le quatuor californien s’impose comme un groupe majeur de la scène rock américaine, les 2 albums s’étant très bien vendus (10 millions pour “Mezmerize”, 8 pour Hypnotize”), il a raflé plusieurs récompenses (dont 1 Grammy pour “B.Y.O.B“) et le succès critique a été très fort et pourtant, on a l’impression que le grand public a ignoré celà et que le groupe a sombré dans l’oubli. Et pourtant, il reste un des meilleurs de sa génération, fusionnant plusieurs cultures, ne se réclamant d’aucune catégorie (rock, nu-métal, rock progressif, heavy metal et j’en passe) mais en étant tout cela à la fois. Et c’est peut-être là leur seul tort. Peu après la sortie de l’album, le groupe s’est remis en pause durant 4 ans, chacun lançant ses propres projets avant de se reformer courant 2010 et de repartir à l’assaut.
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Partie 1 : https://www.blog-zik.com/mezmerizehypnotize-le-diptyique-enerve-de-system-of-a-down-part-1#more-4518
